Les activités de financement et d’investissement du secteur bancaire génèrent des impacts importants. Dans une logique de transition juste et durable de plus en plus prégnante, les institutions bancaires ont donc pour objectif de décupler leurs impacts positifs. Elles doivent également réduire leurs impacts négatifs. Cela implique de développer des stratégies robustes pour gérer et remédier à leurs risques socio-environnementaux – notamment dans les secteurs industriels sensibles. C’est précisément le rôle des politiques sectorielles.

Elles guident les différents départements de la banque pour indexer les décisions de financement ou d’investissement sur des critères socio-environnementaux et de gouvernance, en plus de l’évaluation des performances économiques. Les politiques sectorielles fixent les critères d’exclusion et/ou d’évaluation des clients et/ou de leurs projets, et constituent des documents publics de référence pour le groupe.

LE DéFI

C’est dans ce contexte que nous nous sommes associés à un grand cabinet de conseil pour mettre à jour 8 des politiques sectorielles d’une des 20 plus grandes banques mondiales, sa politique environnementale et sociale et divers engagements transversaux (biodiversité et droits de l’homme notamment). Cette dernière entend refléter ses engagements en termes de finance responsable et d’intégration des questions ESG, mais aussi encadrer l’évaluation et la maîtrise des risques ESG les plus significatifs au sein de ses activités.

Ensemble, nous avons révisé les principes généraux ESG et les politiques sectorielles, en mettant à jour les critères d’exclusion et/ou d’évaluation. Enfin, des guides pratiques d’application de ces politiques ont été élaborés pour les équipes.

NOTRE APPROCHE

L’objectif était d’établir un cadre commun, traduit en lignes directrices, qui puisse structurer l’opérationnalisation effective des politiques ESG du Groupe. Pour ce faire, nous avons mis à la disposition des équipes du Groupe un cadre de référence et une documentation des meilleures pratiques en la matière.

  • Pour mettre à jour les principes fondamentaux, les engagements transversaux et les politiques sectorielles correspondantes, nous avons commencé par examiner les évolutions du paysage réglementaire, les conventions et normes internationales, les initiatives volontaires et sectorielles de référence.
  • Sur cette base, nos équipes ont réalisé une cartographie des principaux risques sociaux et environnementaux par secteur prioritaire pour le Groupe.
  • Cette priorisation du Groupe a également été confirmée par la documentation des controverses. Cette étude a complété le travail de benchmarking qui nous a permis de comparer et d’examiner les meilleures pratiques sur les questions sensibles associées. En conséquence, nous avons recommandé l’inclusion de nouveaux critères sur des questions aussi diverses que les émissions de gaz à effet de serre, la protection de la biodiversité, l’inclusion sociale et les droits de l’homme.
  • L’équipe de Ksapa a partagé son expertise ESG pour synthétiser les attentes du marché et les meilleures pratiques dans 8 secteurs prioritaires, dont les mines, le pétrole et le gaz, les barrages et l’hydroélectricité, le transport maritime, le charbon, les centrales thermiques, l’huile de palme, etc. Les documents produits ont permis une mise à jour des politiques du secteur public et la formalisation de guides opérationnels à usage interne, expliquant les enjeux et les modalités d’application.

L’opérationnalisation effective des politiques sectorielles de l’institution s’est appuyée sur le dialogue avec les parties prenantes internes. Ainsi, nous avons systématiquement confronté et renforcé nos recommandations par des entretiens avec les experts sectoriels du Groupe, son équipe RSE et risques, etc.

LES RéSULTATS ET PROCHAINES éTAPES

Le Groupe s’est vu présenter de nouveaux critères de sélection pour évaluer rigoureusement la cohérence de ses clients et de ses transactions avec sa stratégie globale, ainsi que des pistes pour développer de nouvelles politiques sectorielles à la lumière des meilleures pratiques du secteur bancaire et des enjeux et secteurs émergents (par exemple, l’économie numérique ou les biotechnologies).

L’institution bancaire doit maintenant prioriser ses efforts et envisager d’étendre sa réflexion socio-environnementale à d’autres secteurs à risque. A terme, le groupe pourra adopter des critères de sélection de plus en plus ambitieux et s’assurer de leur opérationnalité.

En savoir plus

Article de blog

Nos services

Raphael Hara
Directeur général et cofondateur

CONTACTEZ NOUS