Ksapa | Octobre 2023

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EDITO  

La Climate Week tenue à New York courant septembre a mis l’accent sur la protection de la nature. Peut-être comme un échec de sa capacité à faire avancer la cause climatique dans un environnement américain totalement divisée sur cette question. Si c’est si compliqué de mettre tous les Américains d’accord sur l’importance climatique, gageons que la préservation de la nature – plus proche, plus concrète et peut être plus consensuel pourra mieux rassembler ?  

Il est à ce titre extrêmement instructif de voir comment Al Gore et John Kerry, dont l’engagement pour la cause climatique n’est plus à démontrer, offrent désormais des divergences de point de vue notables. Là où le premier voit la tenue de la COP 28 aux Emirats Arabes Unis un conflit d’intérêt flagrant, le second observe plutôt l’importance de mettre « tout le monde à la table » pour faire avancer un sujet qui concerne tous le monde. Là où le premier observe que l’accent qui sera mis à la COP 28 sur les technologies de capture de carbone détourne l’attention sur le principal sujet qui doit être l’élimination des émissions carbones, le second vient rappeler combien l’urgence impose là encore d’avancer sur toutes les options en parallèle. Là où le premier comprend le boycott grandissant proposé par les activistes climatiques du monde entier, le second encourage le dialogue et valorise les efforts opérés par les pays du Golfe sur les questions climatiques. Certes, Al Gore est aujourd’hui surtout un activiste, alors que John Kerry exerce des fonctions diplomatiques. Mais ce sont bien ces positions divergentes qui ont largement animé les discussions de la Climate Week à New York au sein d'une communauté pourtant a priori unie dans la lutte climatique.

L’Agence Internationale de l’Energie a fermé ces débats en publiant une mise à jour de son rapport 1.5 degré de 2021 qu’il est indispensable de connaître. Il semblerait que nous soyons peut-être déjà sur une trajectoire de 1.4 degré. Et pourtant, optimiste, l'AIE pense que la trajectoire 1.5C est encore atteignable ! La principale raison tient à la croissance record observée dans le déploiement des technologies de décarbonation – solaire notamment, et dans les investissements. L’AIE met enfin tout le monde d’accord, et notamment des milieux économiques divisés sur la question climatique pour dire que les actifs portés par des énergies fossiles vont irrémédiablement se déprécier au-delà de 2030 et qu’il convient dans tenir compte d’ores et déjà dans les évaluations d’investissements de moyen et long terme. Ce qui devrait mécaniquement venir renforcer la croissance des investissements plus « verts ».

Et la nature dans tout cela ? Disons le tout net : Certes, le lancement officiel de la TNFD va aider entreprises et investisseurs à reporter et donc explorer comment mieux maîtriser l’impact de leurs activités sur la préservation de la nature. C’est une bonne chose et la TNFD a la mérite d’apporter un cadre consensuel et actionnable sur un sujet complexe. Mais si les approches Net Zero ont leur lot de controverses, il ne faudrait pas utiliser le TNFD pour créer un autre levier de controverse où en se cachant derrière un énième outil de reporting on finisse par oublier l’essentiel : pour protéger la nature, il faut aller au contact sur le terrain et arrêter d’artificialiser, de construire, d’appauvrir les sols, de déforester.

C’est bien en réponse à ce besoin d’approches terrain concrètes que Ksapa opère avec ses réseaux internationaux et 150+ experts, et ses outils digitaux, pour travailler avec les personnes qui se situent en première ligne : fermiers, travailleurs, autorités locales et nationales, parties prenantes territoriales. Nos programmes sont pensés pour répondre de manière concrète et à l’échelle à une équation à trois variables :

1. Prendre en compte les préoccupations des acteurs du terrain, souvent les plus vulnérables et les plus éloignés de concepts abstraits comme du Net Zero ou du TNFD, pour concevoir et développer des programmes de décarbonation et faisant avancer la biodiversité tout en tenant compte de leurs intérêts. Souvent, c’est en combattant la pauvreté et en améliorant l’accès au savoir qu’on bâti les coalitions faisant avancer les causes du climat et de la nature

2. S’appuyer sur des outils digitaux adaptés à des terrains mêmes les plus complexes pour gérer la complexité, la montée en échelle, et aligner entreprises et investisseurs sur des trajectoires opérationnelles concrètes – « zéro déforestation par exemple », servant des objectifs stratégiques prédéterminés « engagement TNFD par exemple »

3. Mesurer l’impact de nos programmes, de manière transparente, calibrée sur les standards internationaux pertinents, et évidemment auditable. C’est parce que nous mesurons l’impact de nos programmes que nous pouvons concrètement démontrer notre capacité à faire progresser l’accès du plus grand nombre aux droits humains, tout en faisant progresser la question environnementale.

Si autant de clients dans le monde entier font confiance à Ksapa, c’est parce que Ksapa dispose ainsi à la fois d’une capacité à suivre et participer aux échanges tenus à la Climate Week, qui reste un aiguillon utile pour bien se nourrir des débats et conserver une vision macroéconomique des enjeux. Mais Ksapa dispose aussi d’une capacité de projection et d’engagement sur le terrain pour déployer des programmes concrets, à impact, portant la transition décarbonée et juste au cœur. Ksapa tire ainsi sa crédibilité de sa capacité à comprendre et interagir sur le global, tout en agissant en comprenant les dynamiques locales.  Contactez-nous et parlons-en !         
 
Farid Baddache, Président

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