Prenons l'exemple de la double matérialité introduite par la CSRD. Son intérêt ne réside pas dans une approche exhaustive qui diluerait l'attention et les ressources. Au contraire, elle doit servir de boussole pour identifier, en concertation avec les parties prenantes, les axes de transformation prioritaires. C'est un outil de clarification et d'alignement stratégique, pas une liste de cases à cocher.
La gestion des filières stratégiques illustre également ce besoin de pragmatisme. L'enjeu n'est pas de multiplier les questionnaires chronophages auprès des fournisseurs, mais de coconstruire des solutions créatrices de valeur : réduction des accidents du travail, recrutement sur des métiers en tension, adaptation aux contraintes environnementales. Cette approche collaborative génère des bénéfices tangibles pour l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur.
Ces fondamentaux survivront aux effets de mode et aux critiques conjoncturelles. Car l'ESG, loin d'être une simple contrainte réglementaire, est avant tout un prisme d'analyse et d'action permettant aux organisations de comprendre les mutations profondes de leur environnement et d'en faire des leviers de transformation positive.
La question n'est plus de savoir si l'ESG est pertinent, mais comment en faire un véritable catalyseur de changement au service d'une performance durable et responsable. On continue à avancer ensemble ? A très bientôt. Farid Baddache, CEO Ksapa
À LA UNE
Au-delà des audits sociaux : La tech au service du progrès social
Dans notre blog ce mois ci:Les audits sociaux traditionnels évoluent vers des solutions collaboratives pour les enjeux complexes du lieu de travail. La norme SMETA 7.0 par exemple introduit notamment le concept « d’Action Collaborative Requise » pour des questions critiques comme les salaires décents, le recrutement responsable, le travail des enfants et la discrimination – des défis que les fournisseurs ne peuvent résoudre seuls. Cette reconnaissance d’une responsabilité partagée, associée à l’engagement numérique des travailleurs, permet aux entreprises de construire des solutions plus efficaces et durables. Plus d'informations ici.
Tirer les enseignement d’un exemple de greenwashing et opérer différemment
En période de turbulences, les façades corporatives se fissurent, révélant la vérité derrière les communiqués de presse soigneusement rédigés. La récente décision de Meta de réduire ses efforts de modération de contenu sur Facebook illustre parfaitement comment les périodes difficiles exposent la réalité derrière les engagements de responsabilité sociale des entreprises. Explorez au travers de ce cas les enseignements à tirer et comment opérer différemment. Blog tiré d’une série analysant comment la critique de l’ESG créé l’opportunité de rappeler la valeur de ces réflexions au sein des entreprises.
Combiner diligence raisonnable et projets carbone de long terme
Si l’agriculture fait partie du problème du changement climatique mondial, elle peut aussi faire partie de la solution. Les émissions de CO2 provenant de la production agricole représentent actuellement 11 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La mise en œuvre de programmes visant à accroître la séquestration du carbone dans les activités agricoles est prometteuse pour les agriculteurs, les entreprises et les investisseurs. Elle s’accompagne également de risques liés à l’environnement et aux droits de l’homme qu’il convient d’appréhender correctement. Ksapa est en mesure de produire une diligence raisonnable solide en premier lieu. Et Ksapa déploie des programmes de séquestration solides en second lieu. Tout cela va de pair et voici comment cela fonctionne.
Entreprises et désobéissance climatique : 5 principes pour un dialogue constructif avec les parties prenantes
Les multinationales sont de plus en plus sommées de démontrer que leurs produits et services ainsi que leurs procédés de production répondent à l’urgence climatique. Face à la difficulté du cadre juridique de répondre au défi du siècle, la désobéissance climatique s’est façonnée en résistance, pour pousser la communité économique internationale à l’action. Ainsi donc, les entreprises et investisseurs ne pourront engager un dialogue constructif que s’ils prouvent que leur action climatique est crédible. Autrement dit, indexée sur l’accord de Paris et le concept de transition juste. Plus d'informations dans ce document.