EDITO  

2025 s’annonce comme une année à la croisée des chemins pour les agendas environnementaux et sociaux. 

D’un côté, après 2 années occupées principalement par le réglementaire, notamment la CSRD et les autres réglementations durables de l’UE, la logique voudrait que, maintenant que les risques et opportunités matériels sont identifiés, le curseur de durabilité se repositionne (enfin) sur le mode « action ».

Circularité, Nature-based solutions, enjeux liés à l’adaptation climatique, l’eau, la biodiversité ou aux droits humains devraient ainsi animer l’année et continuer à élargir une focale encore assez largement portée sur l’atténuation du changement climatique, qui demeure totalement nécessaire. En effet, l’année 2024 a dépassé les 1.5 degrés de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif des accords de Paris sur le climat, battant le record d’une année 2023 déjà exceptionnelle.

Mais les courants contraires seront forts, en commençant par les Etats-Unis, où la relance des extractions fossiles ou la traduction règlementaire du mouvement anti-ESG seront vraisemblablement à l’ordre du jour public dès le 1^er jour de la nouvelle administration. Ce ne sera pas toutefois nécessairement une partie de plaisir dans la mesure où les fonds « anti-ESG » rencontrent les mêmes difficultés à se définir que leurs antithèses … Et ce alors que la Californie brûle, en répercussion directe des dérèglements climatiques. 

Face à ce contexte, il faudra construire sur les approches de double matérialité, identifier les nœuds et avenues potentielles des stratégies durables et surtout s’engager résolument dans des programmes et transformations au cœur des modèles, en travaillant ces sujets matériels concrètement et sans s’attarder sur les effets d’annonce.

Aussi, ce que nous pouvons nous souhaiter en 2025, ce sont des efforts redoublés et opérationnels pour faire prendre corps les trajectoires annoncées de longue date, et enfin faire converger transition climatique et environnementale, respect des droits humains et équité sociale. Mais aussi plus de compréhension et de construction partagées via des initiatives réunissant des acteurs de différents types, pour aligner secteur public, acteurs privés, société civile et monde académique dans l’identification des problèmes … comme des solutions pour une transition juste !

Nous en avons collectivement plus que jamais besoin à l’heure où les défis sociaux et environnementaux pourraient sembler aux décideurs.ses comme moins urgents au regard du contexte géopolitique particulièrement tendu.

Au plaisir de vous retrouver en 2025 avec Ksapa et son réseau de partenaires pour construire ces initiatives et solutions ! 

Raphaël HARA, Directeur Général