Ksapa | Juillet 2022

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EDITO  

Le G7 tenu en Allemagne fin juin s’était donné pour priorités de se coordonner sur la guerre en Ukraine, la sécurité alimentaire et la transition énergétique. Pourtant ce type de discussions multilatérales patinent, essentiellement sur les modalités de financement associées, à l’image  de la COP15 sur la biodiversité ou de la COP27 sur le climat.

Il n’en demeure pas moins que ces 3 priorités du G7 revêtent une importance capitale. Renforcement des inégalités, des incertitudes et des populismes. Inflation, hausse des taux d’intérêt et renchérissement du coût de la vie. Déstabilisation des chaînes d’approvisionnement et des territoires déjà soumis à rude épreuve durant la crise sanitaire (qui reprend d’ailleurs de la vigueur).
 
Ces 3 priorités cristallisent indéniablement l’impératif pour les décideurs politiques, financiers et économiques de conjuguer les actions de court terme et de plus long terme : 

  • A court terme, il convient évidemment de stopper l’hémorragie humaine en Ukraine. C’est d’autant plus urgent que la guerre est étroitement liée au risque de famine dès cet été dans les pays du Sud. Dès l’hiver prochain, ce seront les populations vulnérables des pays du Nord qui souffriront du froid. 
  • A plus long terme – et c’est le prisme nouveau qui sous-tend la lecture de ces priorités – il s’agit de reconnaître que l’inertie collective actuelle en matière de décarbonation va amplifier significativement le nombre de victimes collatérales dans les prochaines années. La « loi de Bressler » du Colombia Earth Institute évaluant le coût humain du carbone s’illustre bien dans la conjoncture à haut risque des éléments suivants :
     
  • Guerre à haute intensité en Ukraine, 
  • Réactivation d’une agriculture chargée d’intrants hautement carbonés pour compenser les risques de famine, 
  • Relance du charbon en Europe occidentale pour réduire la dépendance au gaz russe

Ensemble, ils amplifient le « coût humain carbone » des prochaines années, au moment même où des vagues de chaleur précoces en Europe ont confirmé l’urgence vitale d’une décarbonation massive et rapide. Ces 3 priorités du G7 illustrent bien les injonctions contradictoires et tensions entre le court et le long terme auxquelles sont confrontés nos clients et partenaires, comme les membres de la communauté Ksapa de par le monde.
 
Il existe toutefois des solutions pour aligner une stratégie à long terme avec la prise en compte de la gestion opérationnelle de court terme. Ksapa encourage ainsi donc sa communauté d’entreprises et d’investisseurs à explorer les 3 pistes suivantes :  
  1. S’approprier intelligemment les cadres de l’ESG en cours de normalisation. Dans la course de vitesse enclenchée des deux côtés de l’Atlantique – au travers des initiatives portées par l’ISSB et l’EFRAG – Ksapa participe aux consultations en cours. Nous encourageons systématiquement la prise en compte de 3 sujets essentiels, que sont la double matérialité, l’interconnexion entre les enjeux environnementaux sociaux et de gouvernance et l’inclusion très large des tissus économiques dans le partage de ces mêmes données ESG. Quelle que soient les orientations qui sortiront de ces cadres normatifs, ces 3 sujets sont essentiels pour assurer la crédibilité, la légitimité et la robustesse de la lecture de la « performance ESG » pour les entreprises et les investisseurs comme pour les gouvernements et la société civile. 
  2. Faire le lien entre les enjeux environnementaux et sociaux associés aux métiers de l’entreprise permet de penser une stratégie environnementale intégrée (climat, eau, biodiversité). Le tout en ancrant cette feuille de route dans les réalités humaines, sociales et territoriales. Nous travaillons constamment le lien entre ces différentes injonctions contradictoires sur les questions de droits humains, climat et ESG dans la conduite de nos missions de conseil. 
  3. S’engager dans des programmes collaboratifs. Pour atteindre des objectifs environnementaux ambitieux à long terme, il convient de mettre en mouvement un ensemble de parties prenantes bien souvent préoccupées par des priorités sociales de court terme. Avec l’ensemble des acteurs que nous tâchons de fédérer dans la conception et le déploiement de nos programmes de remédiation de risques le long des chaînes de valeur, par exemple. Ainsi, Ksapa s’attèle là encore à coordonner les agendas de différentes parties prenantes, identifier les activités répondant aux besoins de court terme tout en ayant une vision de long terme. Le tout pour maximiser l’impact, l’échelle et la pérennisation de tels programmes. 


Ces considérations concrètes sont au cœur des activités de Ksapa et de son écosystème. Avec notre réseau de 150+ experts basés au sein des économies du G20, Afrique et Asie Pacifique, nous serons enchantés de poursuivre prochainement nos échanges. 

Farid Baddache, CEO Ksapa

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