Ksapa | Juin 2024

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EDITO  

Dans un monde où le réchauffement s’accélère et où la géopolitique se désagrège, les entreprises doivent agir vite pour garder la maîtrise de leur destin. Il est de leur responsabilité de créer ainsi les dispositifs et circuits permettant de mieux piloter la performance environnementale et sociale des actifs stratégiques sous gestion et dans leur chaîne de valeur. Prenons l’exemple de l’agriculture. Tout le monde a besoin d’agriculture – alimentation, matières premières, carburant... Les filières agricoles font pourtant face à une réalité et un constat, en particulier au niveau des 500 millions de petites fermes dont dépend directement un quart de l’humanité pour sa subsistance.

  • La réalité, validée par des retours terrain de divers déplacements pour concevoir et piloter en lien avec notre réseau de partenaires nos programmes agricoles Sutti pour petits fermiers en Indonésie, au Sri Lanka, aux Philippines, au Brésil, aux Philippines, en Inde, ou en Côte d’Ivoire par exemple. Les effets du dérèglement climatique s’amplifient. Rendements en chute libre face à l’élévation des températures (cacao), récoltes endommagées par des pluies erratiques (coton), apparition de nouveaux nuisibles (anacarde), stress hydrique renforcé (noix de coco), sols dégradés (biomasse), perte des populations de pollinisateurs, etc. Le tableau est inquiétant.
     
  • Le constat, en discussion avec nos clients et parties prenantes. Les coalitions « à l’ancienne » visant à se coordonner entre pairs derrière des chartes et des plateformes ne délivrent pas l’impact attendu. Pauvreté, travail des enfants, dégradation de biodiversité... Alors que des solutions d’adaptation sont là. En Côte d’Ivoire, les producteurs de cacao qui ont pris le virage de l’adaptation climatique via l’Agroforesterie parviennent à maintenir leur rendement. Au Sri Lanka, les fermiers qui peuvent investir dans leurs plantations d’hévéa établissent un micro-climat bénéfique aux autres cultures. En Indonésie, la production de fertilisants organiques dans des équipements collectifs low tech permet des réductions de coûts de production tout en améliorant la qualité des sols et le salaire tiré des exploitations. Les exemples ne manquent pas mais leur généralisation est insuffisante.
Au-delà des dimensions techniques, les défis sont nombreux : manque d’accès aux infrastructures de services de formation professionnelle, digitalisation, accès au marché, … Manque d’accès aux financements. Manque de mobilisation des acheteurs industriels. Manque d’alignement des politiques publiques.

En réponse, Ksapa revitalise le concept de coalition multiparties prenantes. Ksapa façonne et anime des coalitions synergiques en circuit court, réplicables à échelle, rassemblant des acheteurs, des autorités publiques, des ONG, des scientifiques et des investisseurs. Cette approche est impérative pour une transition juste. Dans l’agriculture par exemple, fermiers, groupements et coopératives doivent être en mesure de moderniser et digitaliser leurs activités et d’investir pour se transformer, s’équiper, se renforcer, se diversifier : en somme, rendre leurs activités plus pérennes et performantes.


Ainsi toute l’équipe Ksapa est par exemple fière de lancer ce mois-ci en Côte d’Ivoire en partenariat avec le groupe Société Générale l’initiative IREN-AGRI, en étroite coordination avec le Ministère Ivoirien de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières et divers industriels et organisations de la société civile et avec le soutien du Ministère de l’Economie et des Finances français. Cette initiative vise à apporter aux coopératives ivoiriennes et africaines assistance technique, solutions digitales low tech et finance inclusive pour le bénéfice de tous les acteurs des filières, à commencer par les petits fermiers. Tout cela pour co-développer et mettre en œuvre des plans de renforcement structurels, opérationnels et durables au bénéfice des communautés rurales et contribuer à réduire le gap de financement en zone rurale qui est en Afrique de l’ordre de 1 à 50 …
Les solutions existent mais nécessitent des alliances d’acteurs divers et complémentaires : en conclusion, changeons de braquet. Unissons nos forces !
 
Raphael Hara, Directeur Général

À LA UNE 


La conformité CSRD exige notamment de se pencher (enfin) sur le salaire décent, et pas que pour les collaborateurs mais la sous-traitance également. Ksapa à vos côtés.
Dans notre blog ce mois ci:  Parmi les 12 normes ESRS intégrées dans l'application du CSRD, conformément à la norme ESRS S1-10, les entreprises sont tenues de rendre compte de leurs pratiques en matière de salaires adéquats conformément aux méthodologies et aux références applicables. Notre blog détaillé sur l'approche à adopter pour se conformer aux exigences de l'ESRS en matière de salaires adéquats en dit plus. Cependant, la mise en œuvre dans la pratique reste compliqué : L'expertise interne insuffisante, outils calibrés sur les bonnes pratiques, collecte de données sensibles sur les salaires, et bien d'autres éléments expliquent pourquoi les entreprises font appel à Ksapa pour travailler sur ces sujets. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Il est indispensable de clarifier la stratégie RSE avant la conformité CSRD 
Dans notre écosystème, nous constatons que de nombreux clients sont soumis à la pression de devoir respecter le CSRD avant de clarifier leur stratégie RSE. Bien que le CSRD soit obligatoire et qu’elle aide les entreprises à 1/ clarifier les questions matérielles, 2/ divulguer les principes indiquant comment traiter ces questions matérielles, et 3/ prendre position sur la gouvernance et les ressources nécessaires pour traiter ces questions matérielles, la conformité ne doit pas prévaloir sur la stratégie. C’est bien au contraire avec une vision stratégique qu’il faut aborder la conformité CSRD et voici pourquoi.
La Déclaration de New York et la Conscience Animale : un tournant dans la prise en compte du bien-être animal ?

La récente publication de la « Déclaration de New York sur la conscience animale » a marqué un tournant important dans la manière dont les chercheurs et la société considèrent la conscience des animaux. Signée par 287 philosophes, éthiciens, éthologistes et neurobiologistes, cette déclaration met en lumière la possibilité réaliste que tous les vertébrés et de nombreux invertébrés possèdent une forme de conscience. Dans de nombreux secteurs comme l’agroalimentaire, la santé, le luxe, les cosmétiques ou le textile les questions du rapport de la recherche et de l’utilisation de produits tirés ou dérivés d’animaux au sens large est partie intégrante des modèles d’affaires. Miel, produits laitiers, peaux, enzymes, colorants… L’intégration d’un principe de précaution concernant la conscience animale pourrait mener à une évolution des pratiques dans les laboratoires, dans les entreprises et dans les choix des investisseurs les plus éthiques. En savoir plus.

Formation: Prise en compte des droits humains dans le capital investment (Mercredi 3 juillet 2024 à 9h00 CET)

Arès avoir animé un groupe de travail sur la durabilité dans la chaine de valeur avec des membres de France Invest, Ksapa vient partager son expertise en droits humains lors d’une formation. En effet, conformément aux Principes Directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, toute entreprise a la responsabilité de respecter les droits humains dans le cadre de l’ensemble de leurs activités, incluant les acteurs du capital-investissement qui sont aux premières loges à chaque décision d’investissement réalisées. Cette session de formation abordera les questions de réglementations, de bonnes pratiques à adopter et de principes à suivre pour éviter toute violation aux droits humains. Inscrivez-vous ici!

Renforcer la prise en compte de la dimension de genre dans les chaines de valeur agricoles

Environ 250 millions de femmes travaillant dans les petites exploitations agricoles sont exclues d'un certain nombre de droits fondamentaux, notamment le droit à une vie décente et l'accès à l'éducation. En réponse, une perspective de genre appliquée aux chaînes d'approvisionnement agricoles implique la prise en compte des rôles, des besoins et des contributions des hommes et des femmes tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Elle reconnaît l'existence d'inégalités et de différences entre les sexes, qui peuvent avoir un impact significatif sur le secteur agricole et la dynamique de la chaîne d'approvisionnement. Lisez ce qui suit si vous souhaitez en savoir plus et améliorer ce que vous faites dans cet espace critique. Ici!

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