Le magazine Nature a publié ce mois-ci un article scientifique clef, faisant le lien entre biodiversité, climat et droits humains. Cet article démontre que la 6ème limite planétaire (sur 9) vient d’être franchie. En effet, 9 limites à ne pas dépasser ont été définies par des chercheurs si nous espérons entretenir les bonnes conditions dans lesquelles la vie s'est développée sur Terre. Quelques-unes ont déjà été franchies. Le niveau d’eau « consommé » par les plantes, qui provient de l'eau de pluie stockée dans le sol est désormais insuffisant pour compenser les besoins associés aux activités agricoles notamment, dans un contexte de déforestation et artificialisation accru des terres. Le cercle vicieux est le suivant :
La destruction de la biodiversité réduit les capacités de régénération en eau des espaces naturels ;
Ce manque d’humidité locale accentue les phénomènes climatiques ;
La pression des activités humaines ne fait qu’empirer la situation : nous avons par exemple plus de difficulté à mener des activités agricoles pour nous nourrir.
Voici 3 enseignements discutés actuellement avec nos clients, partenaires et activités au sein de la communauté de Ksapa :
Identifier les risques au titre de la biodiversité portés par les activités de l’entreprise, et les intégrer dans l’information financière produite par les entreprises et investisseurs. A cet effet, la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) a publié en mars dernier un guide opérationnel sur les principes de déclaration des liens de dépendance et des impacts des entreprises sur la biodiversité, ainsi que pour la gestion des risques et des opportunités. Vous êtes toutes et tous invités à prendre connaissance et à partager vos remarques dans le cadre de la version bêta. La publication finale est prévue pour 2023.
Faire le lien entre enjeux de biodiversité et droits humains. Soyons honnête, la biodiversité reste une notion tout aussi abstraite que la notion de changement climatique lorsque l’on recherche de l’alignement au sein des organisations, et avec ses parties prenantes. Les famines, les guerres, la dépréciation du foncier non bâti, les glissements de terrain… sont autant de concepts concrets mettant, eux, les acteurs économiques et financiers en face de leurs responsabilité vis-à-vis de leurs parties prenantes, et faisant le lien entre perte de biodiversité et risques de violations de droits humains. L’équipe de Ksapa s’attèle justement à organiser, avec méthodologie, ces réflexions avec ses clients et partenaires.
Ces réflexions et ces solutions concrètes sont au cœur des activités de Ksapa et de son écosystème. Nous poursuivrons nos échanges sur ces sujets dans un futur proche avec grand plaisir.
Farid Baddache, CEO Ksapa
À LA UNE
Intégrer les droits humains dans les fonds conformément aux articles 8 et 9 SFRD
Dans notre blog ce mois ci: La Commission européenne a élaboré le règlement sur la divulgation des informations relatives à la finance durable (SFRD) afin de résolument orienter les placements vers des investissements durables. Dans cet article, Ksapa examine comment le greenwashing peut être freiné en ce qui concerne les nouveaux produits financiers tels que les fonds de l'article 8 et de l'article 9 et l'importance d'intégrer les droits de l'homme dans ces informations afin de susciter plus de confiance et garantir une résilience à long terme.
À LA UNE
Entreprises et désobéissance climatique : 5 principes pour un dialogue constructif avec les parties prenantes
Les multinationales seront de plus en plus confrontées à la question de savoir si et comment leurs produits, services et processus de production sont respectueux du climat. Alors qu'elles s'efforcent de répondre aux attentes réglementaires et sociétales, les entreprises et les investisseurs ne pourront s'engager dans un dialogue constructif que si elles peuvent démontrer qu'elles ont adopté un chemin crédible. Dans cette optique, Ksapa présente 3 enseignements ainsi que 5 principes pour un dialogue constructif avec les parties prenantes afin d'adopter le concept de transition juste comme cadre d'action. Pour plus d'informations, téléchargez ce document, ainsi que d'autres documents d'information connexes, dans la section Publications de notre site web.
Fondations Américaines : Utilisation des fonds de dotation pour le bien social et l'impact social
Les réalités économiques, sociales et environnementales actuelles obligent les administrateurs à évaluer comment leurs pratiques d'investissement sont liées à la mission philanthropique et aux objectifs d'intérêt public de la structure. Dans ce document, Ksapa explore les évolutions dans l'utilisation des actifs de dotation au bénéfice de capital social. Avec l'un de nos propres experts en investissement d'impact, Raphael Hara, Christine Looney (Fondation Ford) et David Miller (Proskauer Rose LLP) ont récemment discuté de la façon dont les fondations peuvent maximiser leur impact social en utilisant les actifs de dotation. Une attention particulière est donnée aux véhicules d'investissement liés à la mission (MRI) et aux investissements liés aux programmes (PRI) dans ce webinaire modéré par Julie Muraco gérant le bureau de New York de Ksapa.