EDITO  

Abordons l’année 2023 avec optimisme. Car 2022 a finalement produit son lot de bonnes surprises dont il convient d’apprécier le verre à moitié plein plutôt que de se morfondre à critiquer le verre à moitié vide. Après tout : 

• Fin 2022, lors de la conférence mondiale sur la biodiversité (COP15), à Montréal, les pays sont parvenus à adopter un nouveau cadre global visant à enrayer l’effondrement du vivant d’ici à 2030. Et cet accord, bien qu’incomplet par ses angles morts, son caractère peu contraignant ou son financement, était tout de même inespéré au vu de l’état des négociations à son ouverture entre les presque 200 nations présentes. Rappelons que son équivalent pour le climat, la COP27, accouchait en Egypte d’un accord pour créer un fonds pour les dégâts irréversibles causés par le réchauffement. Les pays ont également entamé des négociations pour élaborer un traité international juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique 

• Dans le même temps, l’Union européenne (UE) décrochait une série d’accords pour accélérer ses baisses d’émissions de gaz à effet de serre : la réforme de son marché carbone, l’instauration d’une taxe carbone aux frontières ou encore l’arrêt de la vente de véhicules thermiques neufs en 2035. Elle s’est également accordée pour interdire l’importation de produits liés à la déforestation tels que le soja, le bœuf ou le cacao.  

• Outre-Atlantique, les Etats-Unis ont réussi à faire passer un Inflation Reduction Act, un plan d’investissement colossal (environ 350 milliards d’euros), dans la transition bas carbone qui inquiète d’ailleurs nombre de nos clients européens qui voient leurs actifs industriels menacés. 

Ces avancées pour l’environnement étaient loin d’être gagnées dans un contexte de multiples crises (énergétique, alimentaire, de l’inflation et de la dette), et alors que la guerre en Ukraine notamment continue d'ébranler le multilatéralisme.  

Nous suivons ces agendas depuis plus de 20 ans. Nous avons ainsi été échaudés par des années d’inaction climatique, d’objectifs biodiversité ou zéro déforestation jamais atteints. Mais la prise de conscience est là. Le contexte est porteur. Etats, entreprises et investisseurs n’ont pas d’autre chemin que celui de la transformation et adaptation à cette nouvelle donne environnementale, portée dans un souci de transition juste et de respect des droits humains pour porter la démarche de changement autant que sa conformité réglementaire. Sur ce chemin, les effets d’annonce non suivis d’action crédible seront bien évidemment insuffisants, voire incapacitants.  

En  2023, l’amplification des transformations ne sera possible qu’en travaillant en profondeur les systèmes alimentaire, énergétique et urbain, qui présentent tous les trois les spécificités de concentrer la plupart des enjeux d’érosion de biodiversité, de dérèglement climatique, tout en étant des espaces humains clés, où les questions de pauvreté et d’inégalités rendent les questions de respect des droits humains particulièrement sensibles.  

En réponse, Ksapa est et s’affirme toujours plus comme le partenaire stratégique de ses clients et partenaires dans le monde avec 3 suggestions pour aborder 2023 avec optimisme : 

1. Clarifier encore et toujours le “Business case" 

Les thématiques environnementales, sociales et éthiques qui sont au cœur de l’agenda de Ksapa sont trop importantes pour être instrumentalisées de quelle que manière que ce soit. Ce n’est pas par valeur, principe ou opinion qu’il faut ancrer ces réflexions au cœur de tout projet économique, mais parce que ces thématiques nourrissent intrinsèquement la performance de ces projets économiques.  

Les services de conseil de Ksapa permettant d’apporter méthodologies et expertises en matière de stratégie ESG, droits humains, climat, engagement de parties prenantes, achats responsables et finance durable et à impact. Ils sont déployés aux côtés de nos clients pour créer de l’alignement autour d’un « business case » concret, créateur de valeurs, dépassant les cycles et les individualités dans les organisations. 

2. Concevoir et déployer des programmes holistiques et multi-parties prenantes sur ses priorités stratégiques 

Les systèmes alimentaire, énergétique et urbain au cœur des transformations environnementales et sociales devenues impératives exigent des approches holistiques et multi-parties prenantes. Ksapa travaille aux côtés de ses clients à cet effet en apportant tout particulièrement des outils digitaux et financiers permettant d’embrasser une complexité de thématiques et fédérer une diversité d’intérêts dans des programmes opérationnels de terrain, ancrés dans la réalité des territoires partout dans le monde. 

3. Créer de l’alignement entre parties prenantes sur ces questions complexes.  

Ksapa opérant en entreprise à mission, nos équipes partagent et animent tout au long de l’année différentes réflexions auprès d’écosystèmes complexes de parties prenantes. Nous allons ainsi par exemple travailler avec France Invest et une quinzaine d'organisations financières tout au long de l’année 2023 auprès du Groupe de Travail « Droits Humains » pour aider la communauté financière à s’aligner sur des approches assurant la bonne prise en compte de ces enjeux complexes dans leurs processus de décision d’investissement, en conformité avec un faisceau réglementaire convergent poussant à renforcer les méthodologies et les expertises. 

Ksapa reste plus que jamais un catalyseur international producteur de solutions concrètes et innovantes pour une transition plus juste, plus durable, plus rapide. 

Au plaisir d’échanger prochainement ! 

Farid Baddache 

Président