10 principes pour réussir à impliquer les petits fermiers dans les programmes améliorant la performance ESG de chaînes agricoles

Il existe de nombreuses initiatives de soutien aux petits exploitants agricoles de la part de diverses organisations dans le monde entier et depuis des décennies. Cependant, les agriculteurs sont rarement impliqués dans la conception d’initiatives et de projets dont l’objectif est d’améliorer leurs conditions de vie. Intégrer le point de vue des petits exploitants dans un projet agricole est un défi pour diverses raisons. Quelles que soient les difficultés, leur participation est essentielle pour atténuer les problèmes environnementaux et de droits de l’homme liés aux chaînes d’approvisionnement en produits agricoles. Voici 10 principes garantissant le succès que nous avons appris à travers nos programmes et nos expériences à Ksapa. 

Les petits exploitants sont le maillon décisif de la chaîne de réduction des risques de la chaîne d’approvisionnement lorsqu’il s’agit d’atténuer les problèmes liés à l’environnement et aux droits de l’homme des produits agricoles.  

Dans le cadre de nos travaux et de nos expériences avec les acheteurs industriels, et en nous engageant largement avec les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement dans le monde entier et dans une variété d’industries, il y a 8 raisons pour lesquelles les petits exploitants finissent toujours par être le maillon décisif pour atténuer réellement les risques environnementaux et des droits de l’homme liés aux activités d’approvisionnement en matières premières agricoles. 

  1. Préservation de l’environnement : Les petits exploitants cultivent souvent des terres agricoles à plus petite échelle et ont un lien plus étroit avec leurs écosystèmes locaux. Leur implication peut favoriser des pratiques agricoles durables, telles que l’agroforesterie, l’agriculture biologique et la conservation de la biodiversité. Les petits exploitants sont plus susceptibles de mettre en œuvre des techniques respectueuses de l’environnement qui réduisent les intrants chimiques, préviennent l’érosion des sols, préservent les ressources en eau et protègent les habitats naturels.   
  2. Restauration et conservation des paysages : Les petits exploitants travaillent souvent dans des paysages qui englobent divers écosystèmes, notamment des forêts, des zones humides et des prairies. Leur participation est cruciale pour les initiatives de restauration des paysages visant à conserver la biodiversité, à restaurer les terres dégradées et à atténuer le changement climatique. Les petits exploitants peuvent contribuer aux efforts de reboisement, à la conservation des habitats et à la mise en place de pratiques de gestion durable des terres.  
  3. Atténuation du changement climatique et adaptation : Les petits exploitants, en particulier ceux des régions vulnérables, sont touchés de manière disproportionnée par le changement climatique. L’implication des petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement en produits agricoles peut contribuer à renforcer leur résilience et à soutenir les efforts d’atténuation du changement climatique. Des pratiques telles que l’agriculture régénérative, l’agriculture de conservation ou l’agriculture intelligente face au climat peuvent être mises en œuvre par les petits exploitants afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’améliorer le piégeage du carbone et de s’adapter à l’évolution des conditions climatiques.  
  4. Réduction de la pauvreté et développement rural : Les petits exploitants vivent souvent dans des communautés rurales et marginalisées et dépendent de l’agriculture pour leur subsistance. L’implication des petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement en produits agricoles peut améliorer leurs revenus, créer des opportunités d’emploi et contribuer à la réduction de la pauvreté et au développement rural. En responsabilisant les petits exploitants, leurs communautés peuvent bénéficier d’un meilleur niveau de vie, d’un meilleur accès à l’éducation et aux soins de santé et d’une moindre vulnérabilité aux chocs économiques.  
  5. Inclusion sociale et droits de l’homme : Les petits exploitants, y compris les populations autochtones et les communautés rurales, sont souvent marginalisés et confrontés à des difficultés pour garantir leurs droits fonciers, accéder aux marchés et participer aux processus décisionnels. L’engagement des petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement par une reconnaissance formelle de leur rôle de producteurs contribuerait certainement à promouvoir leur inclusion sociale, à protéger leurs droits de l’homme et à garantir des bénéfices justes et équitables des activités agricoles. 
  6. Diversité des pratiques agricoles et sécurité alimentaire : Les petits exploitants contribuent de manière significative à la diversité des cultures, à la préservation des systèmes de connaissances traditionnels et indigènes et au maintien d’un large éventail de variétés résistantes. Leur implication dans les chaînes d’approvisionnement permet de préserver la biodiversité agricole, qui est cruciale pour la sécurité alimentaire à long terme, la résistance aux ravageurs et aux maladies et l’adaptation des cultures à l’évolution des conditions environnementales.  
  7. Accès au marché et intégration de la chaîne de valeur : L’intégration des petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement en produits agricoles leur permet d’accéder aux marchés formels, à des prix équitables et à des possibilités de création de valeur ajoutée. Cette intégration peut contribuer à améliorer leurs perspectives économiques et à réduire leur dépendance à l’égard de l’agriculture de subsistance. L’accès au marché peut également inciter les petits exploitants à adopter des pratiques durables, à améliorer la qualité et à se conformer aux normes environnementales et sociales fixées par les entreprises acheteuses et les systèmes de certification.  
  8. Sécurité alimentaire et qualité : il est reconnu que de nombreux commerçants et intermédiaires qui ont un accès direct aux petits exploitants agricoles peuvent tromper ces derniers en achetant des produits à bas prix et en les vendant à un prix plus élevé. En général, entre ces deux transactions, les commerçants peuvent altérer la qualité et la quantité du produit en ajoutant de l’eau ou des matières étrangères pour en augmenter le poids. Cette altération peut avoir un impact significatif sur la qualité, le goût ou l’intégrité du produit, en particulier lorsque les conditions de transport, d’emballage et de stockage ne sont pas bonnes. C’est pourquoi le fait d’impliquer les agriculteurs et de leur permettre de vendre directement leurs produits aux opérateurs de la chaîne d’approvisionnement peut souvent contribuer à améliorer la qualité.  

En résumé, il est essentiel d’impliquer les petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement en produits agricoles pour atténuer les problèmes environnementaux, promouvoir des pratiques durables, protéger les droits de l’homme, réduire la pauvreté, renforcer la résilience et favoriser un développement rural inclusif. Leur participation contribue à la durabilité à long terme et à la transformation équitable des systèmes agricoles. Toutefois, ce processus semble long et très difficile lorsqu’il s’agit d’approcher et de gagner la confiance des petits exploitants agricoles. 

Quels sont les défis liés à l’implication des petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement en produits agricoles de base ?  

L’implication des agriculteurs est donc indéniablement décisive. Mais cette pratique est loin d’être généralisée dans les programmes menés par les acteurs privés et publics. La raison en est simple : c’est compliqué. Or, c’est en travaillant à ce niveau que l’on peut avoir le plus d’impact. Il faut donc comprendre pourquoi c’est compliqué, afin d’identifier les leviers disponibles pour tenter de lever ces obstacles. 

1. Isolement et éloignement : 

  • Accès limité aux ressources et aux intrants : Les petits exploitants sont souvent confrontés à des difficultés d’accès aux ressources et aux intrants essentiels tels que la terre, le crédit, les semences, les engrais et l’équipement. Cet accès limité les empêche d’adopter des pratiques agricoles durables, d’investir dans des technologies d’amélioration de la productivité et de respecter les normes de qualité exigées par les chaînes d’approvisionnement.  
  • Manque de connaissances techniques et de formation : De nombreux petits exploitants n’ont pas accès à une formation adéquate, à des connaissances techniques et à des informations sur les pratiques agricoles durables, la conservation de l’environnement et les droits de l’homme. Ce manque de connaissances peut les empêcher d’adopter des pratiques durables et de répondre aux exigences des entreprises acheteuses ou des programmes de certification.  
  • Faibles liens avec le marché : Les petits exploitants ont souvent des difficultés à accéder aux marchés officiels, à établir des liens fiables avec les marchés et à négocier des prix équitables pour leurs produits. Ils peuvent manquer d’infrastructures, d’informations sur les marchés, de pouvoir de négociation et de renseignements sur les marchés pour s’engager efficacement dans les chaînes d’approvisionnement.  
  • Ressources financières limitées : Les petits exploitants disposent souvent de ressources financières limitées et ont du mal à accéder au crédit, ce qui les empêche d’investir dans des technologies agricoles durables, des intrants et des infrastructures. L’insuffisance des capitaux limite leur capacité à augmenter leur production, à améliorer leur productivité et à participer pleinement aux chaînes d’approvisionnement. 

2. Vulnérabilité et précarité

  • Infrastructures de marché : L’accès limité aux infrastructures, notamment aux routes, aux installations de stockage, aux unités de transformation et aux réseaux de transport, peut entraver la capacité des petits exploitants à se connecter aux chaînes d’approvisionnement et à accéder aux marchés en temps voulu et de manière rentable. Ils sont donc contraints de vendre à des négociants qui se présentent à la porte de leur bras sans avoir la possibilité de négocier le prix. Les lacunes en matière d’infrastructures peuvent entraîner des pertes après récolte, une baisse de la qualité des produits et une limitation des débouchés commerciaux.  
  • Insécurité foncière : Les petits exploitants sont souvent confrontés à l’insécurité foncière, avec des droits fonciers peu clairs ou informels, ce qui les rend vulnérables et les oblige à se déplacer. L’insécurité foncière peut entraver leurs investissements à long terme dans des pratiques durables et limiter leur capacité à accéder au crédit et à d’autres services de soutien.  
  • Contraintes de capacité : Les petits exploitants peuvent manquer de capacités organisationnelles, de structures coopératives ou de compétences commerciales nécessaires pour s’engager efficacement dans les chaînes d’approvisionnement. Ils peuvent avoir des difficultés à respecter les normes de qualité, à adhérer aux exigences de certification et à se conformer aux exigences de traçabilité et de transparence.  
  • Inégalités sociales et de genre : Les communautés de petits exploitants, en particulier les femmes et les groupes marginalisés, peuvent être confrontées à des inégalités sociales et de genre qui limitent leur accès aux ressources, leur pouvoir de décision et leur participation aux chaînes d’approvisionnement. Il est essentiel de remédier à ces inégalités pour garantir une participation inclusive et équitable des petits exploitants.  
  • Défis politiques et institutionnels : Des cadres politiques inadéquats, des institutions faibles et un manque d’infrastructures de soutien peuvent entraver l’engagement des petits exploitants dans les chaînes d’approvisionnement. Les petits exploitants ont besoin d’un environnement propice comprenant des politiques favorables, l’accès à des services de vulgarisation, des structures de gouvernance favorables et des institutions efficaces pour faciliter leur participation et répondre à leurs besoins spécifiques. 

10 principes pour concevoir et déployer des programmes réussis impliquant les petits exploitants afin d’atténuer les défis environnementaux et des droits de l’homme des chaînes d’approvisionnement en produits agricoles de base  

Chez Ksapa, nous avons conçu et mis en œuvre des programmes efficaces impliquant les petits exploitants afin d’atténuer les problèmes liés à l’environnement et aux droits de l’homme dans les chaînes d’approvisionnement en produits de base agricoles. Nous savons que cela nécessite une planification et une mise en œuvre minutieuses. Voici quelques étapes et considérations clés que nous avons apprises au fil de nos expériences et de nos programmes :  

1. Mettre en place un mécanisme qui suscite la confiance et l’intérêt des agriculteurs

Une première catégorie de 5 principes se concentrent autour des questions d’alignement des agendas entre parties prenantes, et adoptant une approche inclusive des intérêts et préoccupations des communautés fermières elles-mêmes.

  • Concevoir une approche gagnant-gagnant incluant le point de vue de l’agriculteur dès la phase de conception : La mise en œuvre de pratiques ayant un effet positif sur l’environnement et les moyens de subsistance des agriculteurs nécessite généralement des formations spécifiques et un travail supplémentaire sur la parcelle. Changer les habitudes demande également un effort mental qu’il est difficile de fournir, surtout quand on prend de l’âge. À cet égard, les pratiques d’agriculture durable telles que le semis direct, par exemple, nécessitent de passer plus de temps sur la parcelle et d’utiliser plus d’énergie. Ainsi, le désherbage manuel est plus difficile que l’utilisation d’une machine ou d’un herbicide. En outre, les concepts tels que l' »agriculture régénératrice », l' »agriculture intelligente face au climat » ou le « net zéro » proviennent principalement du monde de l’entreprise afin de se conformer aux cadres réglementaires internationaux. Cela ne signifie pas que ces concepts aient une signification concrète du point de vue des agriculteurs. Ces derniers sont généralement peu intéressés par ces concepts. Ils ont besoin de comprendre ce qu’ils y gagnent. Ils doivent voir comment ils peuvent être récompensés à court terme. Les mesures d’incitation (prime de certification) peuvent être utiles, mais elles doivent être confirmées par le retour d’information des agriculteurs. C’est une raison de plus pour laquelle il est essentiel d’impliquer les agriculteurs dès la phase de conception des projets. 
  • Déployer le renforcement des capacités : Proposer des programmes de formation et de renforcement des capacités aux petits exploitants afin d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences en matière de pratiques agricoles durables, de conservation de l’environnement, de droits du travail et d’autonomisation sociale. Offrir une assistance technique, des services de vulgarisation et un accès aux informations pertinentes et aux meilleures pratiques.  
  • Garantir l’accès aux ressources : Aider les petits exploitants à accéder aux ressources et aux intrants essentiels, tels que la terre, le crédit, les semences, les engrais et l’équipement. Faciliter l’accès aux services financiers, développer des mécanismes de crédit équitable et abordable, et établir des liens avec les fournisseurs d’intrants.  
  • Fournir des liens avec le marché : Faciliter les liens avec le marché pour les petits exploitants afin de garantir un accès équitable et direct aux marchés. Renforcer leur pouvoir de négociation, promouvoir l’action collective et soutenir la création de coopératives ou de groupes de producteurs. Favoriser les relations entre les petits exploitants et les entreprises acheteuses, notamment par le biais d’accords d’approvisionnement direct ou de partenariats. 
  • Engagement à long terme : Veiller à ce que le programme s’inscrive dans une perspective et un engagement à long terme en faveur de la durabilité. La participation des petits exploitants devrait aller au-delà des projets à court terme pour permettre un changement durable, une amélioration continue et des avantages durables pour les petits exploitants et l’environnement.   

2. Briser les stéréotypes  

Une seconde catégorie de 5 principes se concentrent autour des questions d’engagement, d’adaptation visant à sortir des concepts et idées préconçues pour enraciner des programmes dans la réalité dans laquelle évoluent les communautés de fermiers concernées par les programmes.

  • Comprendre le contexte local, y compris les conditions sociales, économiques et environnementales, ainsi que les défis spécifiques auxquels sont confrontés les petits exploitants dans la zone cible. Identifier les principaux problèmes liés à l’environnement et aux droits de l’homme qui prévalent dans les chaînes d’approvisionnement agricole et leurs causes profondes.  
  • Aider les agriculteurs à comprendre leur marché en aval et la structure des prix de ce qu’ils vendent : il est essentiel d’expliquer aux agriculteurs ce que deviendra leur produit. De la sortie de l’usine au produit final, si l’agriculteur comprend qu’il est le premier maillon d’un long processus aboutissant à un produit final, il comprendra certainement les défis liés à la qualité et à la sécurité des aliments. Cela permet généralement de faire le lien entre le coût de la transformation et le prix d’achat par l’usine. Cela nous permet d’expliquer comment le prix est calculé sur la base du coût de transformation et de l’indice mondial. La transparence des prix permet d’améliorer la confiance entre les agriculteurs et les acheteurs.   
  • Garantir l’engagement des parties prenantes : Impliquer les petits exploitants, les communautés locales, les agences gouvernementales, les organisations de la société civile et les entreprises acheteuses dans le processus de conception du programme. Favoriser le dialogue et la collaboration entre les parties prenantes afin de s’assurer que le programme répond aux besoins et priorités spécifiques des petits exploitants tout en s’alignant sur les objectifs des entreprises acheteuses et les normes de durabilité.  
  • Établir des partenariats et une collaboration : Collaborer avec diverses parties prenantes, notamment les gouvernements, les ONG, les instituts de recherche et les entreprises acheteuses, afin de tirer parti de l’expertise, des ressources et des réseaux. S’engager dans des plateformes et des initiatives multipartites axées sur l’agriculture durable et les chaînes d’approvisionnement responsables.  
  • Faciliter le partage des connaissances et la transposition à plus grande échelle : Documenter et partager les enseignements tirés du programme, qu’il s’agisse des réussites ou des difficultés. Diffuser les connaissances et les meilleures pratiques dans d’autres régions et auprès d’autres parties prenantes afin d’encourager l’extension et la reproduction des modèles réussis. 

En suivant ces étapes et en tenant compte des besoins et des défis spécifiques des petits exploitants, les programmes peuvent les impliquer efficacement dans l’atténuation des problèmes liés à l’environnement et aux droits de l’homme dans les chaînes d’approvisionnement en produits agricoles, conduisant ainsi à un développement durable et inclusif. Aujourd’hui, l’utilisation d’outils numériques conçus pour être déployés dans des zones rurales où la culture numérique peut être aussi difficile que la connectivité est un levier essentiel pour garantir une application continue et rentable des dix principes décrits dans cette section. Il est donc utile de comprendre les avantages auxquels les petits exploitants peuvent accéder grâce aux solutions numériques pour boucler la boucle et déployer des programmes garantissant l’inclusion effective des petits exploitants afin de maximiser l’impact positif des programmes de chaînes d’approvisionnement en produits agricoles sur l’environnement et les droits de l’homme. 

Quels sont les avantages pour les petits exploitants d’accéder à un soutien numérique de la part de leurs acheteurs de cultures commerciales ?  

Notre suite numérique à Ksapa est conçue et déployée pour intégrer les petits exploitants dans les transactions numérisées entre les acheteurs et les agriculteurs. Après une session de formation réalisée en petits groupes, les agriculteurs auront un accès permanent à notre plateforme numérique Sutti qui fournit une gamme de services qui connectent les agriculteurs à leur tissu économique local :  

  1. Informations sur le marché : Notre plateforme numérique Sutti peut fournir aux petits exploitants des informations en temps réel sur le marché, notamment les prix, les tendances de la demande et les opportunités de marché. Cela permet aux petits exploitants de prendre des décisions éclairées concernant la sélection des cultures, le calendrier des ventes et la négociation de prix équitables. L’accès aux informations sur le marché réduit l’asymétrie de l’information et renforce les petits exploitants dans leurs interactions avec les acheteurs.  
  2. Accès au marché : Notre plateforme numérique Sutti peut être connectée à des canaux de commerce électronique sélectionnés pour mettre les petits exploitants en relation directe avec les acheteurs de cultures commerciales afin de négocier de meilleurs prix pour leurs produits, mais aussi d’accéder à des équipements et des produits sélectionnés et approuvés pour fournir un soutien efficace à l’amélioration de la lutte contre les ravageurs et les maladies, la fertilité et la gestion des rendements, entre autres priorités agronomiques. En accédant à des marchés plus importants, les petits exploitants peuvent élargir leur clientèle et leur base d’approvisionnement et réduire leur dépendance à l’égard des acheteurs locaux.  
  3. Transparence des prix : Notre plateforme numérique Sutti peut faciliter la transparence des prix en fournissant aux petits exploitants des informations sur les prix en temps réel. Les petits exploitants peuvent comparer les prix offerts par différents acheteurs et prendre des décisions éclairées sur le lieu de vente de leurs récoltes.  
  4. Services de conseil et partage des connaissances : Notre plateforme numérique Sutti peut fournir des services de conseil, des informations de vulgarisation et des modules de formation adaptés aux besoins spécifiques des petits exploitants. Ces services fournissent des conseils sur les pratiques agricoles durables, la lutte contre les parasites, la résistance au climat et la diversification des cultures. L’accès à des informations et à des connaissances pertinentes permet aux petits exploitants de prendre des décisions éclairées, de renforcer leurs pratiques agricoles et d’améliorer leurs rendements.  
  5. Renforcement des capacités et soutien technique : Notre soutien numérisé Sutti offre un renforcement des capacités et une assistance technique aux petits exploitants, les aidant à améliorer leurs compétences agricoles, à adopter des pratiques durables et à relever les défis. Ce soutien peut être fourni par le biais de modules de formation en ligne, de consultations virtuelles et de plateformes de partage des connaissances, ce qui permet de l’adapter et de l’étendre. Nous combinons généralement les interactions en face à face pour permettre des discussions de groupe et l’identification de leaders référents pour renforcer significativement la courbe d’apprentissage et l’adoption de meilleures pratiques. 
  6. Collecte et analyse des données : Notre plateforme numérique recueille et analyse les données relatives aux pratiques agricoles, aux rendements et à l’impact environnemental des petits exploitants. Ces données peuvent être utilisées pour fournir des recommandations personnalisées, optimiser l’utilisation des ressources et identifier les domaines à améliorer. Ces données aident les petits exploitants à prendre des décisions éclairées et à améliorer l’efficacité et la durabilité de leurs activités agricoles. Cette démarche est évidemment respectueuse de la vie privée des agriculteurs, qui sont informés des risques liés au partage des données avec les médias sociaux et d’autres plateformes. Cette démarche est également soutenue par des mécanismes de science des données visant à améliorer la qualité des données.  
  7. Paiements rapides et sûrs : Notre soutien numérisé Sutti peut fonctionner avec des systèmes de paiement, garantissant que les petits exploitants reçoivent des paiements opportuns et sûrs pour leurs récoltes. Les systèmes de paiement numériques, tels que l’argent mobile ou les transferts électroniques, éliminent le besoin de transactions en espèces, réduisant le risque de vol et facilitant l’inclusion financière pour les petits exploitants qui n’ont pas forcément accès aux services bancaires traditionnels.  
  8. Accès aux services financiers : Notre plateforme numérique Sutti peut permettre aux petits exploitants d’accéder aux services financiers, notamment au crédit, à l’assurance et à l’épargne. En exploitant les données numériques relatives à la production agricole, à l’historique du marché et aux transactions, les petits exploitants peuvent établir leur solvabilité et accéder à des services financiers formels auxquels ils n’avaient pas accès auparavant. Cela les aide à investir dans leurs exploitations, à améliorer leur productivité et à gérer les risques.  
  9. Enfin, l’appartenance à une communauté d’agriculteurs : les agriculteurs sont généralement seuls face à leurs problèmes et aux décisions à prendre. Leur proposer des sessions de formation en groupe permet de créer une communauté locale d’agriculteurs (sur un produit spécifique). L’ajout de fonctionnalités de chat sur notre plateforme numérique Sutti leur permet d’avoir un contact constant, quelle que soit la distance et le temps, avec des pairs qu’ils connaissent déjà.   

Conclusion   

L’accès à un soutien numérisé de la part des acheteurs de cultures commerciales permet aux petits exploitants d’accéder au marché, de bénéficier de la transparence des prix, de services financiers, d’un soutien consultatif et de possibilités de renforcement des capacités. Ces avantages contribuent à leur autonomisation économique, à l’amélioration de leur productivité et à l’adoption de pratiques agricoles durables. Contactez nous pour en savoir plus!

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Hatim Issoufaly travaille depuis 15 ans pour le développement des compétences des agriculteurs et des acteurs de la société civile en Asie et en Afrique dans une logique d’impact à large échelle. Il a notamment développé des solutions avec la participation de praticiens sur le terrain visant à mettre en relation de grands groupes industriels et des petits exploitants agricoles vulnérables. L'objectif étant de structurer des chaînes d’approvisionnement résilientes grâce à des modèles agronomiques novateurs pour augmenter le revenu net des agriculteurs tout en améliorant la qualité et la traçabilité de matières premières sensibles.
Hatim est titulaire d’un Master en système agricole comparatif (Agro Paristech) et d’un Master en agriculture tropicale de l’école d’agronomie de Montpellier.

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Auteur de différents ouvrages sur les questions de RSE et développement durable. Expert international reconnu, Farid Baddache travail à l’intégration des questions de droits de l’Homme et de climat comme leviers de résilience et de compétitivité des entreprises. Restez connectés avec Farid Baddache sur Twitter @Fbaddache.

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