5 idées pour mettre à jour une stratégie RSE avec des objectifs 2020+

Alors que nous nous dirigeons vers 2020, de nombreuses entreprises mettent à jour leur stratégie et programmes RSE en se fixant de nouveaux objectifs 2020+. Voici 5 idées permettant d’effectuer ce travail de manière fiable et pertinente pour les activités et pour les parties prenantes.

Atteinte des ODD 2030 : Nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire

Partons d’un constat simple, qui présente le contexte dans lequel les entreprises doivent mettre à jour leurs stratégies RSE avec des objectifs les projetant dans la décennie 2020 : nos sociétés ne sont pas sur la bonne trajectoire pour atteindre les Objectifs de Développement Durable 2030. Donc la pression va s’accroître sur les entreprises pour montrer leur capacité à se transformer et amplifier – à leur niveau – leur contribution.

  • Dans un registre environnemental tout d’abord, Greta Thunberg et le mouvement de jeunesse critique et révoltée qu’elle incarne au niveau international sur les questions climatiques pousse à la critique facile sur les démarches RSE des entreprises. Il est évident que la contribution des entreprises sur les trajectoires de décarbonation est insuffisante à ce jour.
  • Dans un registre social et de respect des droits humains également, la mise en examen de Samsung Electronics France, filiale du géant sud-coréen, en avril 2019, pour « pratiques commerciales trompeuses » dans une enquête sur de possibles violations des droits de l’homme dans les usines du groupe, notamment en Chine, suite à dépôt de plainte avec constitution de partie civile par Sherpa et ActionAid-Peuples solidaires, vient rappeler combien la mise en conformité des pratiques éthiques et des engagements doit être documentée, et offrir une dynamique de progrès : Sherpa avait déjà enclenché une démarche similaire en 2012 avec la même entreprise…

Pour autant, rien ne sert de jeter le bébé avec l’eau du bain. Les stratégies RSE élaborées au cours des dernières décennies ont aidé les investisseurs et les entreprises à réaliser des progrès significatifs dans bon nombre de leurs priorités environnementales, sociales et de gouvernance. Si l’on se base sur un référentiel 2010, de nombreuses grandes entreprises peuvent prétendre avoir considérablement réduit leurs émissions de carbone, par exemple : il existe plusieurs exemples fort impressionnants de grandes entreprises qui ont réduit leurs émissions de 50 % ou plus au cours de la décennie 2010. Certaines parties prenantes critiques peuvent néanmoins soutenir, à juste titre, que ces entreprises ont, dans l’ensemble, fait des progrès sur la partie la plus facile. Les travaux scientifiques se cumulent et proposent un constat clair, simple et sans appel :  les émissions de gaz à effet de serre augmentent et la contribution du secteur financier et des entreprises n’est pas du tout satisfaisante pour atténuer le changement climatique. Ainsi, le fait que des stratégies RSE aient pu porter des progrès significatifs à ce jour ne signifie pas que ces progrès sont suffisants, loin de là.

Ainsi, l’enjeu de la mise à jour d’un stratégie RSE à l’aube d’une décennie décisive pour la question climatique est simple de ce point de vue. Les enseignements à tirer des efforts passés doivent certes permettre d’étudier toute possibilité permettant de changer la trajectoire à venir de décarbonation. Mais c’est une transformation nettement plus en profondeur qui est attendue.

Le même raisonnement peut s’appliquer à la plupart sinon à l’ensemble des 17 thématiques prioritaires portées par les Objectifs de Développement Durable 2030 en ce qui concerne la contribution attendue dans la prochaine décennie de la part des investisseurs et les entreprises. Biodiversité. Eau. Plastiques. Droits humains par exemple.

« Les stratégies RSE engageant les entreprises à atteindre les objectifs 2020+ doivent montrer clairement la voie à suivre en s’appuyant sur les enseignements tirés des résultats obtenus à ce jour pour accélérer et démontrer une capacité de transformation à même de contribuer sérieusement à la réalisation des Objectifs Développement Durable 2030 »

5 idées pour mettre à jour une stratégie RSE avec des objectifs 2020+

Alors que les entreprises et les investisseurs définissent ou mettent à jour leurs stratégies RSE et les objectifs en découlant à l’orée de la prochaine décennie 2020+, voici quelques conseils pour mener une démarche pertinente.

Les relations entre parties prenantes vont se tendre dans les prochaines années. Les principaux leaders d’opinion (des jeunes, des personnalités emblématiques du sport, des médias sociaux ou du cinéma par exemple) et les parties prenantes (par exemple, les régulateurs, les investisseurs) se feront de plus en plus pressants pour tenir les entreprises et les investisseurs responsables d’une gestion insuffisante de leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) négatifs. On peut s’attendre à ce que le carbone, le plastique, les questions de genre, parmi d’autres sujets ESG, soient l’objet d’une pression croissante exercée sur les entreprises et les investisseurs au cours des années à venir. Cela peut utilement créer un sentiment d’urgence pour tirer parti d’une mise à jour de la stratégie de développement durable et s’assurer qu’elle soit gérée sérieusement dans l’ensemble de l’organisation et de ses dirigeants.

En réponse, comment les produits et services des entreprises et des investisseurs sont-ils résilients et capables de rester acceptables et compétitifs pour les clients et les marchés dans cette décennie à venir ? Une stratégie RSE n’est pas définie uniquement pour atténuer des risques. Les employés, l’équipe de direction et les partenaires commerciaux peuvent contribuer plus activement à une stratégie de développement durable dès qu’ils ressentent la valeur de participer à quelque chose de positif et de plus grand qu’eux-mêmes. Une contribution active et positive à la réalisation de certains objectifs de développement durable mondiaux est sans aucun doute un bon moyen d’accélérer l’ambition et la transformation d’une stratégie de développement durable.

Voici donc 5 conseils pour définir ou rafraîchir une stratégie de développement durable. Ils peuvent guider l’examen des réalisations à ce jour en ce qui concerne les priorités ESG. Ils peuvent aider à calibrer l’ambition d’une stratégie de développement durable projetant l’entreprise dans la décennie 2020.

1. Connecter l’entreprise à des ODD 2030 pertinents et prioritaires

Les objectifs mondiaux de l’ONU sont sans aucun doute génériques et quelque peu déconnectés de la réalité de nombreux investisseurs ou décideurs du monde des affaires. Ils ont toutefois la vertu de faire le lien entre tous les segments de nos sociétés sur des macro-sujets pertinents qui concernent toutes les parties prenantes de nos sociétés désireuses d’un monde plus juste et plus durable. Par exemple, les entreprises ont la responsabilité d’investir dans le développement des compétences de leurs employés. C’est une manière évidente de contribuer à l’ODD « éducation de qualité ».

Les ODD sont également liés entre eux. La récente Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, tenue à Bonn en juillet 2019, a appelé les gouvernements et les ONG à mettre pleinement en œuvre le Plan d’action pour l’égalité des sexes dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en insistant sur une action climatique plus sensible aux questions de genre. L’investissement dans les programmes pour l’égalité des sexes a une incidence avérée sur l’accélération des progrès en matière d’action pour le climat, et ces liens ne sont pas évidents pour tout le monde.

Comment votre entreprise est-elle liée aux ODD ? Il s’agit en réalité de sélectionner 3 à 5 ODD ayant un lien fort avec le cœur de métier de l’entreprise, susceptibles de donner une orientation et aider l’entreprise à comprendre son objectif et la manière dont ses produits et services peuvent apporter une contribution positive, même à petite échelle, à un programme mondial large et consensuel.

La terminologie d’entreprise à mission est en vogue. Faire le lien entre la mission de l’entreprise et la manière dont ses produits et activités contribuent directement à la réussite de quelques ODD prioritaires permet également de donner du sens et une direction à l’entreprise et ses parties prenantes.

2. Montrer et démontrer la capacité de l’entreprise et de ses produits à offrir une contribution pertinente aux ODD prioritaires

Toute entreprise industrielle est capable de s’engager sur la tolérance zéro avec les failles de sécurité ou la tolérance zéro avec les défauts qualité. Les opérationnels concernés savent très bien que, selon les contextes, de tels objectifs sont difficiles à atteindre. Les décideurs comme les opérationnels ont toutefois conscience qu’aucun autre objectif que le zéro accident ou zéro défaut n’est acceptable pour stimuler l’action collective et orienter les efforts vers l’excellence. Les ODD peuvent jouer un rôle similaire pour pratiquement toutes les entreprises. Évidemment, entre les transformations technologiques en cours, les mutations qui s’opèrent sur les marchés et les cycles économiques à venir, la plupart des entreprises n’ont aucune idée de ce à quoi elles ressembleront d’ici 2030. Ce n’est pas le plus important. Dans le même esprit que des programmes « zéro défaut », se fixer des objectifs ambitieux directement connectés aux ODD 2030 est une manière efficace de prendre activement part à un agenda mondial partagé par les parties prenantes, stimuler positivement l’action collective et l’innovation.

Prenons des exemples. L’objectif mondial « Éradiquons la pauvreté » est clair : éradiquons l’extrême pauvreté et réduisons de moitié le nombre de personnes vivant dans la pauvreté d’ici 2030. L’objectif mondial « Énergies renouvelables » est également clair : chaque personne doit avoir accès aux énergies renouvelables d’ici 2030. Ces deux exemples peuvent être une bonne source d’inspiration pour de nombreuses entreprises. Beaucoup d’entreprises peuvent prendre cela comme une orientation, et travailler en profondeur pour aligner leurs pratiques, faire évoluer leurs produits et services afin de s’engager à participer à leur niveau à l’atteinte de ces objectifs mondiaux. Une stratégie de développement durable et la façon dont une entreprise peut définir des objectifs 2020+ peuvent s’aligner sur cette orientation globale.

3. Tirer les enseignements des performances passées pour passer à la vitesse supérieure dans les années à venir

Les stratégies de développement durable ont été développées en partie comme un lien en pointillé entre les entreprises et leurs parties prenantes. Au cours des deux dernières décennies, les stratégies RSE ont été utiles pour cerner les préoccupations des parties prenantes, et démontrer la capacité des entreprises d’assumer des responsabilités et d’améliorer les pratiques et les produits en conséquence. Pour la décennie à venir, cela ne suffira pas. Dans la décennie 2020 à venir, les stratégies RSE ne seront crédibles que si elles sont étayées par des données et des informations passées montrant les succès et les échecs à ce jour, et permettant de tirer des enseignements sur les modalités déployées pour passer à la vitesse supérieure sur les années suivantes.

Prenons le climat par exemple. Les entreprises s’engagent de plus en plus à atteindre des objectifs scientifiques en utilisant les recommandations de la TCFD et la validation d’objectifs alignés avec ce que les constats scientifiques attendent de leur secteur. Les entreprises ne peuvent mener des discussions de confiance avec les parties prenantes, y compris les investisseurs, que lorsqu’elles s’engagent et ont l’intention de décarboner encore plus massivement pour les années à venir. Mais ils doivent aussi partager les données et notamment ce qu’ils ont appris, jusqu’à présent, pour en arriver là où ils en sont. Ce qui a été facile. Ce qui a été un défi. Ce qui sera similaire. Ce qui sera différent. Ce qui va amplifier le mouvement. Ce qui permet d’y croire et d’avoir confiance dans les engagements portés sur les années à venir. C’est ainsi que les entreprises peuvent bâtir un lien de confiance avec leurs parties prenantes.

D’ici 2030, dans un climat environnemental et social mettant sous forte pression les entreprises, il aura été important d’avoir mené ce travail, documenté les actions, pris des engagements crédibles et à la hauteur des enjeux. Les entreprises seront largement tenues pour responsables et auront à démontrer la pertinence et la matérialité de leurs engagements sur les décennies précédentes et tout particulièrement les années 2020.

4. Utiliser les standards ESG pour communiquer avec les parties prenantes

DPEF, Directives européennes de reporting extra-financier, article 173, DJSI, ISO, IIRC, GRI, CDP, CDSB, TCFD, SDG Compass, questionnaires d’agences de rating extrafinancères… il existe de nombreux standards et méthodologies visant à normer l’information extra-financière sur le marché français, européen et international. Cette multiplicité de normes n’a pas donné lieu à une amélioration de la compréhension mutuelle entre les parties prenantes. Cela peut surprendre, mais les investisseurs et les départements RSE peuvent avoir du mal à se comprendre mutuellement, car ils n’utilisent souvent pas les mêmes normes ni la même taxonomie pour aborder des sujets ESG similaires.

Ainsi, mis à part évidemment les enjeux de conformité réglementaire, les stratégies RSE essayent souvent de se présenter sous leur plus beau profil pour plaire à la communauté des analystes ESG au regard de leurs différents standards. Il est toutefois contreproductif de continuer sur cette voie compte tenu de plusieurs dynamiques structurelles :

  • Dans un monde où le big data va devenir roi dans le traitement de ces données ESG, une forme de standardisation va s’imposer. Ceci est de prime abord dommageable pour la donnée ESG qui reste éminemment qualitative, hétérogène et demande de l’explication. Mais les « machines de notation » sont en marche, et c’est vraisemblablement le sens de l’Histoire…
  • Dans la manière dont cette information ESG va progressivement se collecter de manière toujours plus automatisée, quelques thématiques structurelles vont prendre le dessus sur toutes les autres – la question climatique par exemple. Ce n’est pas un hasard si Moody’s a décidé d’intégrer le risque climatique pour affiner ses notations aux côtés de facteurs plus traditionnels – tels que la trésorerie ou la dette – à l’attention des investisseurs  
  • D’autres thématiques plus sociales, relatives au respect des droits humains et à la performance sociale vont rester très difficiles à évaluer de manière pertinente et fiable dans ces systèmes. Ce sont les controverses, les procès, les scandales, les amendes, les rapports critiques de parties prenantes, les incidents qui feront le cœur de la notation sur ces questions. Cela invite les entreprises à déployer des démarches stratégiques et managériales toujours plus proactives en matière de due diligence, dialogue avec les parties prenantes, et renforcement des systèmes de management en place pour éviter les incidents… et améliorer la notation ESG sur ces sujets. Le reporting ESG sera secondaire sur ces questions…

Ainsi, il ne sert à rien de vouloir complaire aux questionnaires et montrer son plus beau profil. Il est plus pertinent d’avoir une stratégie claire sur des priorités portées par un agenda 2030, des démarches cohérentes sur ces questions. Les standards ESG à disposition permettent alors de traduire et partager cette information stratégique selon les parties prenantes pour facilité la comparabilité des informations, le dialogue et la recherche de progrès.

5. Innover, innover, et innover encore et toujours

La décennie s’annonce décisive – voire difficile – pour les entreprises. Vis-à-vis de leurs parties prenantes, en premier lieu desquels leurs investisseurs et leurs clients, les entreprises vont devoir démontrer leur capacité à amplifier leur action sur les questions de développement durable, pour créer de la confiance et de la résilience.

A cet effet, rester sur les vieilles recettes déployées depuis 5 voire 15 ans ne vont pas suffire. Il va falloir innover, innover et innover encore et toujours pour transformer et adapter l’entreprise et ses produits à la nouvelle donne sociale, sociétale et environnementale mondiale, en pleine mutation.

Pour innover, les entreprises et les investisseurs peuvent bien sûr s’appuyer sur les performances passées et tirer les enseignements utiles de programmes déployés jusqu’à présent, qui ont permis de progresser sur des enjeux ESG stratégiques. Mais charge aux entreprises de démontrer également une réelle capacité d’innovation et d’exploration d’approches plus disruptives pour accélérer leur contribution à la réalisation des ODD les plus pertinents compte tenu de leurs activités. Voici quelques pistes concrètes à envisager pour innover, innover et innover encore et toujours :

a. Partenariats et coalitions

Tous les sujets de la RSE, au moins au niveau international, souffrent d’un manque criant de consensus sur les problèmes, d’une taxonomie imprécise et d’une insuffisance de coordination pour élaborer et déployer des standards efficaces. Les partenariats et les coalitions demeurent utiles pour créer les dynamiques nécessaires au sein de communautés de parties prenantes. Toute entreprise doit être amenée à porter un regard critique et constructif sur la manière dont ses engagements dans des partenariats et coalitions multipartites ont pu permettre d’atteindre des objectifs collectifs, avec quelles difficultés et quelles suggestions pour amplifier les actions collectives dans la prochaine décennie, afin de gagner là encore en impact sur les ODD.

b. Solutions technologiques

De nombreux sujets ESG souffrent d’une dilution des responsabilités entre les parties prenantes, de la complexité de ce qui doit être amélioré, et des nombres d’acteurs en jeu qui atteignent souvent rapidement des milliers voire des millions de parties prenantes, de références ou de transactions. Créer du lien, gérer de la complexité à grande échelle, ce sont des spécifications qui conviennent assez bien aux technologies émergentes à même d’offrir des options disruptives permettant de connecter des communautés d’intérêts et gérer la complexité et les échelles pour un coût  maîtrisable. Toute stratégie RSE doit clairement se projeter dans la prochaine décennie en s’appuyant sur des technologies disruptives pour accélérer les dynamiques et l’atteinte d’objectifs ambitions fixés dans les années 2020+. Par exemple : Blockchain, Internet des objets, intelligence artificielle et Big Data, réalité virtuelle.

c. Des solutions de financement innovantes

La plupart des programmes ESG souffrent d’une mobilisation insuffisante des ressources financières ou d’une gouvernance multipartite complexe qui rend difficile la mise en place ou le déploiement des programmes. De multiples solutions financières innovantes, y compris des financements mixtes, des programmes d’investissement thématiques sur le développement durable, des options d’investissement d’impact, ou le développement de véhicules à usage spécifique (SPV) ciblés peuvent permettre de mobiliser plus de fonds ou de fournir des modèles de gouvernance plus efficaces assurant la conception et le déploiement de programmes très concrets qui accélèrent les réalisations sur des thèmes ESG prioritaires.

Conclusion : Pensez transformation et disruption pour la stratégie RSE 2020+ de votre entreprise

Il est très clair que les clients, les investisseurs et les autres parties prenantes sont de plus en plus exigeants en matière de performance ESG. Certains clients recherchent par exemple de plus en plus activement des solutions à faible intensité carbone. La plupart des investisseurs utilisent les critères ESG pour actualiser leurs approches d’évaluation des risques. Les clients et les investisseurs prendront des décisions stratégiques et commerciales tenant toujours plus compte des questions ESG dans la décennie à venir. Pourquoi ? Parce que ces clients et investisseurs vont devoir eux-mêmes rendre compte en matière de leur propre performance ESG auprès de leurs parties prenantes. Ils vont devoir naviguer dans des réglementations ESG de plus en plus complexes. Ils vont devoir répondre ou s’adapter à un nombre croissant d’événements et de scandales liés à leur propre insuffisance de performance ESG.

Par conséquent, la mise en place d’une stratégie RSE visant à démontrer une démarche de responsabilité portée par une dynamique d’amélioration continue n’est plus pertinente. Au lieu de cela, les entreprises et les investisseurs qui élaborent et actualisent leurs stratégies de développement durable afin de faire évoluer leur organisation et leurs produits et d’intégrer leurs parties prenantes dans les programmes et objectifs 2020+ devront revoir leur stratégie RSE pour démontrer leur capacité à :

  • Porter une compréhension claire de la façon dont le monde change rapidement, avec les opportunités et les menaces concrètes qui pèsent ou sont offertes à leur entreprise
  • Évaluer clairement les priorités ESG de leur entreprise, ainsi que leur performance à ce jour à l’égard de ces priorités
  • Dessiner un chemin de résilience associant continuité dans les objectifs et disruption dans les moyens et les méthodes, créant de la confiance avec les parties prenantes dans la capacité de l’entreprise à créer les conditions de sa résilience et de sa compétitivité dans un monde en pleine transformation environnementale, sociale et sociétale

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Auteur de différents ouvrages sur les questions de RSE et développement durable. Expert international reconnu, Farid Baddache travail à l’intégration des questions de droits de l’Homme et de climat comme leviers de résilience et de compétitivité des entreprises. Restez connectés avec Farid Baddache sur Twitter @Fbaddache.

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